Les prépas infirmières de Poligny bouclent leur opération « De la parapharmacie pour Misca ».
Le Big boss de Vroam avait fait le déplacement tout exprès pour venir saluer, remercier et féliciter les élèves de la classe préparatoire au concours d’infirmière du lycée Friant à Poligny (39). Cliquez sur les photos pour les aggrandir. C’est à l’occasion d’une présentation du don d’organes dans ce Lycée que notre ami Serge alias Alexandre pour la presse vint à parler de Misca et de la Roumanie. Des élèves lui demandent ce qu’elles pourraient monter comme opération pour ce village. Vu leur futur métier, l’idée de collecter des produits de parapharmacie et de première nécessité pour de dispensaire s’impose naturellement.
Pour cause de maladie sérieuse de deux des trois professeures responsables, le projet prend du retard. C’est à l’automne automne qu’il démarre réellement. Début un peu pénible car il faut tout imaginer : que peut-on emporter au regard de la réglementation pour ce type de produits ? A qui les demander ? Qui organise la communication ? Comment agir dans le cadre du règlement d’un lycée ? etc. Petit à petit les idées germent et le projet est sur les rails. Alexandre se rend une nouvelle fois au Lycée et répond à toutes les questions sur Misca, la Roumanie et les Roumains qui ne sont pas tous des voleurs de poules. Sans oublier les études mais sur le temps libre les bras s’activent et les premiers cartons se remplissent. Les premiers seront prêts pour partir en janvier à Misca emportés par la petite troupe de Vroameurs. Après cette belle première étape, la collecte continue et cela jusqu’au 24 avril où l’heure du bilan arrive. Treize nouveaux cartons attendent Christian et Serge dans le grand amphi du Lycée où pas moins de cent–cinquante élèves ayant participé à l’opération avec les prépas se sont réunis. Les félicitations traditionnelles sont très chaleureuses et la professeure* présente et responsable du projet souligne tout ce que cela a apporté à ses étudiantes. Christian et Serge expliquent la vie à Misca et l’importance du dispensaire pour le village. Ils remercient une fois encore et très fortement tout ce qui a été fait et montrent leur agréable surprise devant un si beau résultat. Les cartons partiront pour Misca avec le convoi de janvier-février ou avant si on est prêts.
* Texte de l’interview de Marlène Luga professeure responsable du projet paru dans la presse. « Ce travail a pris forme dès l’an passé quand nous nous sommes posé la question du projet pour les élèves de prépa infirmières. Alexandre qui connait bien ce pays nous a aidées. Pour les étudiantes c’est une excellente préparation à leur concours. Elles doivent en effet intégrer la gestion de projets. De plus c’est important pour elles d’avoir une expérience dans l’humanitaire. De plus elles ont changé leur vision sur la Roumanie trop souvent négative. Après l’intervention d’Alexandre elles se sont réellement motivées en comprenant les carences dont souffrait ce village. C’est aussi un très bon exercice pour la préparation de leurs épreuves orales. Elles ont été obligées de parler à des personnes qu’elles ne connaissaient pas et d’argumenter sur un sujet difficile. Enfin, elles ont dû coordonner le travail des différentes sections participantes. Elles sont enchantées d’avoir travaillé pour des personnes si éloignées et dans le besoin. Moi je félicite tous ceux qui ont participé et je suis très heureuse pour eux de cette belle réussite ».
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Il y a bien longtemps que je n’ai pris quelques minutes pour t’écrire une petite bafouille. Aujourd’hui, je me force car je ne veux pas passer sous silence la balade et la visite que je viens d’effectuer ce week end. Le temps n’était pas aux chaleurs estivales loin de là, mais avec la pluie qui avait enfin décidé d’aller voir ailleurs si j’y étais, des fourmis commençaient à s’agiter dans mes gants d’hiver. L’occasion était trop belle de rouler un peu. Souvent on dit que les motards n’ont pas besoin « d’une bonne raison » pour rouler et bien j’ai fait mentir ce dicton de caisseux jaloux. Une bonne et même une très bonne raison m’ont poussé à sortir la BM. Connais-tu cette peintre qui roule avec VROAM et qui s’appelle Micheline Reboulleau ? Si tu ne la connais pas encore, nous irons ensemble lui rendre visite. Elle habite Daix, un joli petit patelin, tout proche de Dijon. Dès que tu cherches à accéder à son atelier tu devines déjà que tu auras affaire à une artiste. Tu montes un petit escalier en pierre coincé entre deux hauts murs. Tu traverses un jardin à la Jean Valjean. L’ordre est anarchique et la nature règne en maître absolu. La main de l’artiste ne façonne rien ici. C’est ailleurs. Il s’en dégage une douce harmonie qu’on n’a plus l’habitude de rencontrer. Tout au fond de ce joyeux dédale se niche une petite construction qui lui sert de résidence. Tu la laisses sur ta gauche et tu continues ton chemin dans la même ambiance et là, tu découvres, à flanc de coteau, juste avant la forêt, un petit chalet : c’est son atelier. Le rangement à l’intérieur est signé de la même main qui a ordonnancé le jardin. Difficile de se frayer un chemin entre les chevalets, les cartons à dessin, les bureaux où s’entassent les feuilles de papier, les boites d’aquarelle, les sachets de pigments. C’est dans son royaume, là, tout au milieu de son atelier que t’accueille Micheline. Inutile de perdre de temps en présentation. Motarde, elle te fait la bise tout en commençant à te parler des différentes techniques de peinture. C’est complet et rapide car le plat de résistance, sa vraie passion, c’est l’aquarelle. A suivre ses explications tu comprends vite qu’il ne s’agit pas là d’une technique mineure, bien au contraire. Comme quoi, la maitrise de l’eau ne coule pas de source !!! Il faut choisir le papier. Suivant l’humeur, la météo, le sujet, tu prendras un support plus ou moins lourd, plus ou moins granuleux. Et puis l’éclairage n’est jamais stable, il faut saisir l’instant qui t’enchante, le fixer avec une couleur qui se dérobe. C’est un peu la quadrature du cercle. Il en est comme de la forme des sportifs, des fois tu réalises tout ce que tu souhaites et des fois rien ne va. Elle t’explique sans retenue ce qu’elle a réussi, comme ce qu’elle a « maquillé » pour rattraper une teinte qui fuyait. Il faut un œil averti pour déceler ce qui était, à ses yeux à elle, un loupé. Elle a su en tirer parti et ne pas compromettre le tableau. Parfois ça ne marcha pas aussi bien. Elle te l’avoue sans rien cacher. Tu comprends ainsi toute la difficulté de son art. Mais il y a plusieurs façons de regarder ce qu’elle peint. La première : comme si tu étais un expert, recherchant les traits de techniques. C’est fait, avec ses explications et les réponses à tes questions. La seconde : c’est celle du pur plaisir. Tu oublies la technique, les difficultés, tu ne penses qu’à ce que tu vois et surtout à ce que tu ressens. Je te l’avoue l’enchantement est total. Tu peux encore lui poser des questions. Celles-ci ne portent plus sur la technique mais sur l’affect. Pourquoi choisir telle ou telle scène ? Pourquoi cette tendance à rendre les paysages avec une pléthore de courbes ? Rien n’est anguleux, tout est tordu. Si tu le lui demandes elle te répond avec malice et en te fixant « j’aime bien ce qui est tordu », puis elle éclate de rire. Ses sujets sont très variés : des paysages, des sportifs, des viloncelleistes etc. parfois elle associe plusieurs techniques. Par exemple de l’aquarelle rehaussée de fusains. J’y serais encore s’il n’avait fallu prendre le chemin de la maison, la saison ne se prêtant pas aux retours de nuit. Promis, nous ferons un saut dans son atelier. Il y a encore tant de choses à découvrir que je serai heureux de t’y conduire. A bientôt. Toute mon amitié et bonne route. Serge Pour voir son site internet cliquez sur l'aquarelle ci-dessous ou ICI :