Pour la vidéo de Marcel Keller, cliquez: ICI.

Scotland Yard en avait assez d'être la risée de la population pour un mystère qu'il n'arrivait pas à percer. Toute la Grande Bretagne et même boite-de-campagneune bonne partie du Commonwealth le raillait. Les plus hautes autorités du Royaume commençaient à douter des capacités de la noble institution. Sa « Gracieuse Majesté » (Expression consacrée qui n'engage pas l'auteur du présent article) s'en inquiétait, surtout que les tabloïdes n'hésitaient pas à remuer le couteau dans la plaie, en commettant régulièrement de nombreux articles sur ce sujet. Il fallait en finir et le Yard décida d'employer de grands moyens pour régler cette énigme et du même coup redorer son blason ( la suite après les photos de Michel Boulesteix et Serge Grandvaux).

ecosse19  un clic sur la vignette,pour voir les très beaux portraits en noir et blanc de Serge Grandvaux.

 

 Pour voir les albums photos de Michel Boulesteix, cliquez sur leurs noms: CALAIS, GLASGOW 1-VELO, GLASGOW 2-MOTO, GLASGOW 3-RUE, GLASGOW 4-AUTO, GLASGOW 5 LOCOMOTIVE-BUS GLASGOW 6-BATEAU, GRETNA GREEN, TORNHILL,  OBAN,  DONAN, ARDNAMACHAN, STIRLING, FALKIRK,  7 ECLUSES, le château d'Edimbourg, Edimbourg 2, Edimbourg 3, Edimbourg 4, Sherwood, Cambridge 1, Cambridge 2, Cambridge 3, Cambridge 4, Cambridge 5, Cambridge 6.

Cambridge 7, Cambridge 8, Canterbury.

                                       Pour voir les clichés de Serge Grandvaux,  cliquez sur la vignette à droite : ecosse13

Ou cliquez sur les n°s, et vous verrez les photos une par une: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51.

gc-higland-cow52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86.

  à gauche le bel album de Paul Thellier.


Il diligenta une enquête internationale, à laquelle la France participa massivement, en envoyant pas moins de trois escouades motorisées, sous la conduite de deux de ses meilleurs agents pour ce genre d'affaire. Le secret de l'enquête nous interdit toujours de révéler leurs patronymes. Nous ne mentionnerons que leur nom de code : Chris et Nath. Ceux-ci avaient bien préparé leur intervention. De longue date, ils avaient rédigé un des-petites-routesplan d'action très précis ayant soin de noter les chemins à parcourir, les sites sensibles à visiter, les horaires à respecter, l'implantation des différents camps de base. Rien n'avait donc été laissé au hasard. Ensuite ils avaient procédé au recrutement des quarante-quatre agents, femelles et mâles, qui se déploieraient sur le territoire écossais. Ce ne fut pas tâche facile, tant il y eut d'excellentes candidatures à examiner. Mais leur longue expérience leur permis de venir à bout de ce délicat travail, sans trop de difficulté. Dès cette sélection accomplie, ils envoyèrent les feuilles de route aux agents retenus pour épauler Scotland Yard.
La veille du D-Day, les troupes se réunirent à Calais où les trois escouades se formèrent comme prévu. Le débarquement, car il s'agissait bien d'un 6 juin à l'envers, se fit à Dover le 8 août au matin à 8 h 15 (heure anglaise). Il avait été décidé que, pour augmenter les chances de réussite d'une telle mission, un stage d'immersion serait organisé aux frontières même de l'Ecosse. La région des lacs en Angleterre répondait à merveille à cet objectif. Ce fut l'occasion pour chacun de s'imprégner du "British Spirit". C'est ainsi que les motardes et motards vérifièrent leur aptitude à rouler à gauche en toutes circonstances, à n'importe quelle allure sur des autoroutes comme sur des petits chemins. De plus, la région présentait de très nombreux paysages ressemblant à ceux games-1qu'ils rencontreraient.
Enfin, Ils se familiarisèrent également avec les « boites de campagne » qu'on leur servirait tous les matins. Certains retrouvèrent là, avec nostalgie, les rations de leur service militaire; d'autres ne virent dans ces « p'tits déjs » qu'un exemple supplémentaire du mauvais goût gastronomique britannique.
Le temps passé dans ce stage en immersion ne fut pas du temps perdu. On en profita aussi pour étalonner les moyens de liaison satellitaire (on n'avait games-2pas lésiné sur le matériel high-tech) eux aussi connus uniquement sous leur nom de code GIPI-S. Tout était donc prêt, on pouvait franchir la frontière qui nous ouvrirait les portes de l'Ecosse. Cet événement tant attendu eut lieu dès le lendemain matin 10 août à 8 heures précises. Le premier arrêt en terre écossaise rassembla tout le monde là où un forgeron, dit-on, mariait les mineurs sans l'approbation de leurs parents ni, oh sacrilège, des autorités religieuses. Le hasard voulu qu'un élément pouvant servir à l'enquête se déploya aux yeux des enquêteurs en la personne d'un Piper et de quelques autres hommes ayant eux aussi enfilé le traditionnel kilt. Las, n'en déplaise à l'ami Georges, aucun vent fripon ne vint donner le petit coup de pouce que l'on attendait pour engranger un début de preuve à verser à l'épineux dossier confié par le Yard. Il fallait user de patience et encore attendre.
On repartit malgré tout, encouragés par cette première pause. Impossible de penser que la chance ne nous sourirait pas. Toutes les conditions étaient réunies pour une parfaite réussite. Les équipes se déployaient avec aisance sur toutes les sortes de terrains qu'elles rencontraient et y prenaient même un certain plaisir. Pour ne pas éveiller l'attention, les membres de l'opération utilisaient plusieurs types de motos différentes, et de marques elles aussi très diverses. De même, les tenues étaient des plus variées. On aurait dit de parfaits touristes, simplement curieux de découvrir une magnifique contrée. Mais que nenni !!!
Après un rapide passage à Glasgow où les équipes, afin de ne pas trop attirer l'attention, se dispersèrent pour découvrir la ville, soit à pied, soit en bus, on installa un camp de base à premier-elementFort William. De là toutes les options furent possibles. On explorerait la région sur plusieurs jours, soit en groupes, soit en duo voire en solo. Plusieurs circuits avaient été repérés, qui répondirent à toutes les attentes et même bien au-delà. Les débriefings à l'hôtel Travelodge sur la High Street le prouvèrent amplement.
La bière locale, le whisky cent pour cent écossais, déliaient les langues et chacun racontait avec enthousiasme et passion sa propre expérience, sa vision personnelle de la journée. Dans ce joyeux mélange et brouhaha, un œil averti aurait même repéré les vieux briscards revenus de quelques campagnes de l'IOM-TT, aux verres de Guinness qu'ils partageaient avec forte émotion.
Bien sûr, les paysages coupaient le souffle, les petites pentes à 20% régalaient les plus téméraires, les baies éclaboussaient le regard, les « Blinds summits » inquiétaient parfois : rejoindre un phare perdu au fin fond de la lande n'était pas une mince affaire. Si aucune preuve n'arrivait pour l'enquête, il faut reconnaître que ce n'est pas faute d'application et d'efforts pour dissimuler notre travail de recherche, et même faire diversion. Ainsi certains s'appliquaient-ils à tourner à gauche, alors qu'ils indiquaient virer à droite, d'autres pratiquaient la technique inverse. Certains se laissaient distancer certainement pour faire croire qu'ils n'appartenaient pas au groupe de recherche et d'investigation. On trouvait vraiment toutes les stratégies de déploiement en groupe en « terra incognita ».
Une fête campagnarde était organisée à Ballater : les "Highland Games". Vieux de plus de cent-cinquante ans, ces jeux offriraient toutes les chances de trouver la réponse à l'énigme qui tenait en échec les fins limiers de sa Gracieuse Majesté. Il y aurait, là, les vers-un-phare-perdulancers de troncs, de marteaux, les tirs à la corde et autres jeux, de nombreux Pipe Bands et bien sûr une foule considérable, parmi laquelle de nombreuses personnes en habits traditionnels. Tout cela devait immanquablement nous dévoiler les dessous de l'affaire, si l'on peut s'exprimer ainsi. De nombreuses preuves furent accumulées, qui sont actuellement en cours d'examen au bureau du S.V.I (Scientific-Vroam-Investigation). Les résultats ne devraient pas tarder à être connus et rendus publics.
Confiants dans une réussite presque certaine, les équipes n'en continuèrent pas moins leur pérégrination en Ecosse, ne voulant absolument rien perdre de ce séjour. Leur attente ne fut pas déçue par les sites à visiter et les parcours de liaison à effectuer. On ne savait où tourner le regard tant les paysages étaient changeants, tant les villes dévoilaient de richesses architecturales, culturelles. Là, tout un quartier médiéval, là une cathédrale, là un chêne millénaire, là la mer etc... Le festival n'arrêtait pas, l'enchantement à chaque virage saisissait chacun. Un vrai régal.
Ce parcours splendide accompli, il fallut rejoindre Dover, avec la certitude d'un travail bien fait. Si tous étaient bien présents sur le parking d'embarquement, une fois encore, les équipes déjouèrent les plans les mieux préparés en embarquant sur deux ferrys différents. Débarqué sur le sol français, tout le monde se dispersa dans l'attente de la publication des résultats de l'enquête qui devrait enfin répondre à la question : « Qu'est-ce qu'il y a sous le kilt des écossais ? ».
Le S.V.I s'est engagé à communiquer ce résultat du traitement des informations recueillies au plus tard le 30 août 2015.

Serge Grandvaux.     Et maintenant, pour voir les clichés qui résolvent l'énigme de Scotland Yard, cliquez: ICI

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