LA SARDAIGNE du 28 avril au 7 mai
par Jacqueline SIMON

   Vous pouvez également lire l'article de Philippe Sapanel, en cliquant: ici

 Un clic sur la photo pour voir les beaux clichés de Jacqueline et Marc :sardaigne1
Encore un beau périple grâce à nos infatigables organisateurs Christian et Nathalie. Sachant tout ce
qu'ils font depuis plus de 20 ans me laisse admirative et je ne suis pas la seule dans ce cas.
Pour la seconde fois, Marc et moi allons pouvoir apprécier de beaux moments partagés entre motards dans la convivialité et le respect de l'autre.
Le jour dit, nous nous retrouvons en Italie à l'hôtel Capri de Lido di Camaiore face à la mer.

DSC05177Nous arrivons de tous les coins de France et même de Belgique. Nous sommes seuls, entre amis, en famille ou en amoureux (chacun se reconnaîtra), heureux de nous retrouver ou de nous rencontrer pour la première fois.
Les uns sont arrivés par la montagne, d'autres par la Riviera italienne. Certains n'ont fait qu'une étape, d'autres ont pris le temps de s'accorder quelques visites en cours de route. D'autres encore ont été hébergés chez des amis vroameurs et ont fait route ensemble.
Tous, nous avons eu la pluie, parfois diluvienne. Heureusement le soleil sera au rendez-vous en Sardaigne durant tout le séjour.
Le motard de chez VROAM dispose, à mes yeux, de 3 particularités :
le désir d'en découdre avec les kilomètres dans la joie et la bonne humeur. Chacun a laissé derrière
lui les soucis, les peines, les maux de toutes sortes. Durant 10 jours une seule chose nous unira au
delà de nos différences : la joie de partager de bons moments sur la route comme sur les sites visités
ou lors des retrouvailles autour des apéros, des repas en commun et des pots d'anniversaire. Le
désir d'être agréables les uns envers les autres dans 99,9 % des cas.
La capacité à se plier aux règles du groupe : faire le plein d'essence en temps et en heure (n'est-ceDSC05196
pas Marc en référence aux Monts du Lyonnais ?), être prêt à l'heure chaque matin et en chaque circonstance (n'est-ce pas moi-même ?). Tout cela se fait naturellement, par solidarité.
L'endurance est aussi une spécialité « vroameuse ». Je suis épatée, et c'est peu dire, par les performances de cette bande de fous que nous sommes. Le groupe de Sardaigne est constitué de 41 personnes, hommes et femmes, de 37 ans à 78 ans, chacun ayant eu son lot de soucis et d'accidents de parcours de vie comme le commun des mortels. Pourtant nous avons tous quelque chose de plus que les autres : la rage de vivre à fond. Comme dit l'ami Georges Brassens, seule la camarde aura raison de nous. Des amis vous ont quittés, et vous quittent encore ainsi que vous l'apprendrez durant le séjour, vous, les anciens vroameurs. Je m'incline devant votre mordant et votre désir intact de poursuivre le chemin vaille que vaille.


DSC05350Tous ces facteurs réunis ferons que les belles routes en permanence sinueuses de Sardaigne nous
appartiendront durant 10 jours. A part les rues et ruelles des villages, toutes les routes que nous
avons empruntées sont en excellent état. Un véritable paradis pour les motards.
Nous aurons en permanence, l'impression d'être seuls au monde sur ces terres désertiques,
quasiment inhabitées, dans cette nature sauvage constituée de maquis, de forêts, de prairies et
bordée de plages et de côtes idylliques. Il n'est que de voir les photos.
Dès les premières minutes en territoire sarde un festival de fleurs et de couleurs s'offre à nos yeux
éblouis. Quand à moi, je suis attendrie de voir nos gaillards de motards casqués et bottés s'arrêter en chemin pour photographier les jolies fleurettes. Le motard n'est pas toujours le « gros dur » que l'onDSC05258
croit.
Et que dire des odeurs de fleurs d'oranger, d'acacias, de genêts, d'ajoncs, de mimosas d'été,
d'eucalyptus....
Dans les villages nous rencontrerons des habitants aux vies rudes, une population âgée, des femmes
en costumes noirs traditionnels, peu d'enfants, peu de jeunesse.
Les terres sardes sont peu cultivées, la terre karstique ne se prête pas aux cultures. Quelques plantations de vignes et d'olivier de faibles superficies, l'élevage et le tourisme sont les seules
ressources de ce territoire préservé mais pauvre. C'est le revers de la médaille.
En ce qui me concerne, lorsque je retrouverai la « civilisation » dès le retour par l'Italie, le contraste
me paraîtra saisissant et je regretterai la nature de cette belle île sauvage.
On ne peut pas tout avoir ! Qui possède le plus ? Vaut-il mieux avoir ou être ? La réponse est
différente selon chacun d'entre nous.
Cette dernière remarque m'amène tout naturellement à dire quelques mots sur la liberté totale dont
nous disposons chez Vroam. C'est normal, me direz-vous. Pas tant que cela vous répondrais-je par
expérience.
DSC05268Tout en profitant des services d'un voyage si bien organisé, et du plaisir principal de la randonnée en moto, les uns (ou plutôt les unes) trouveront le temps de faire leur jogging matinal, de s'adonner au plaisir de la baignade en piscine ou en mer, les autres (voire les mêmes) s'intéresseront à la découverte de l'île, de ses richesses naturelles, de ses paysages, de sa culture, des vestiges de sa civilisation ancienne, unique au monde ayant laissé des traces sous forme de vestiges mégalithiques : les nurages datant de 1800 avant JC.
Beaucoup seront épatés par la gentillesse de l'accueil sarde, apprécieront la gastronomie italienne.
On peut s'isoler parfois et se regrouper souvent autour d'un verre, d'un pique nique, d'un repas, d'une vidéo à regarder ensemble, sans que personne ne tienne rigueur à quiconque des ses choix.
Chacun trouve son compte selon ses moyens et ses points d'intérêt. Une leçon de vivre ensemble
dans la différence. J'apprécie.
Ces 10 jours intenses nous aurons permis de découvrir d'abord en Italie, Pise (pour les uns) puis
Riomagiorre, l'un des villages des Cinque Terre avant d'embarquer à Livourne pour la Sardaigne. Le
voyage en bateau n'est pas du goût de tous. En général, nous serons tous contents de retrouver la
terre ferme le lendemain matin. Heureusement toutes les mauvaises choses ont une fin.
En Sardaigne, le 1er jour, selon le programme choisi par chacun, nous aurons la possibilité deDSC05313
visiter la Gallura, région de maquis et d'oliveraies autour d'Olbia : Santa Teresa di Gallura, le site nuragique de Lu Brandali, le Capo Testa sa plage aux eaux cristallines et ses rochers aux formes arrondies face aux Bouches de Bonifacio en Corse que l'on voit distinctement. Tout cela avant de gagner notre hôtel Géovillage à Olbia. Un hébergement 4 étoiles sardes, plus particulièrement dédié aux groupes de sportifs. Comme nous.
DSC05287Le 2ème jour pendant que certains feront une mini croisière très appréciée vers les Iles de la Maddalena, d'autres se rendront à la station balnéaire Smeralda fief de la jet set ou bien feront un grand tour en moto qui leur permettra de visiter l'église Santa Maria del Regno qui abrite un retable de 500 ans tout juste cette année (1515 ce n'est pas que Marignan !). Nous passerons une 2ème nuit à Géovillage.
Le 3ème jour nous fera passer d'une crique merveilleuse à un col magnifique par des routes de rêve. Nous prendrons la photo de groupe au Col Genna Silana. Puis nous arriverons dans notre 2ème hébergement : l'hôtel Poseidonia à Arbatax.
Durant 4 soirées et 4 nuits nous y serons chouchoutés comme des coqs en pâte. DSC05364Véritablement.
Le 4ème jourc'est la grande sortie de 300 km aller/retour, pour visiter Cagliari, la capitale. C'est un peu court mais intense et intéressant.Certains auront la chance d'être pris par le petit train
touristique, malgré l'heure, et de sillonner ainsi les ruelles étroites de la vieille ville haute. Les marais qui entourent la ville regorgent de flamants roses qui y ont élu domicile définitivement. Ce sont eux qui nous accueilleront à l'arrivée.
DSC05527Le 5ème jour une belle surprise nous attendra à Su Gologone après un très beau parcours en moto.
Encore ! Cela devient une habitude désormais. La surprise est une grande source naturelle située dans un beau parc aménagé avec buvette et restauration possible. Un guide francophone nous donnera toutes les explications sur les recherches spéléologiques et la formation de cette source.
Décidément, le motard de chez Vroam ne roule pas idiot.
Le 6ème jour les roues de nos motos nous mèneront à Orgosolo village perché en nid d'aigle. LesDSC05570
habitants, sont réputés pour être des bergers à l'esprit fier et libre. Depuis 1969, année au cours de laquelle le gouvernement décida sans leur demander leur avis, d'implanter un camps d'entraînement militaire, ils commencèrent à peindre des slogans politiques et des fresques sur les murs de leur maison, aidés d'anarchistes de Milan et d'artistes autodidactes. Il est vrai que beaucoup de villages sont ornés de peintures murales en Sardaigne mais elles n'ont pas ce caractère protestataire. Elles dépeignent simplement des scènes de la vie quotidienne.
DSC05645Le 7ème jour ne sera pas en reste. Lui aussi nous offrira la possibilité d'une visite : la Grotte de Su Marmuri, la plus grande d'Europe. Excusez du peu ! Pour y parvenir nous grimperons par des routes de toute beauté (encore et encore) avec vue sur des villages de montagne. Ce jour-là, plus nous prenons de l'altitude et plus la température s'élève. La fraîcheur de la grotte pour certain et le café/bar pour d'autres seront les bienvenus. L'un d'entre nous, en attrapera un chaud et froid mais heureusement sera soigné par son infirmière préférée.
Le 8ème jour est celui du départ qui aura lieu en soirée. Qu'à cela ne tienne, nous profiterons de la
route et des paysages jusqu'au bout. Un arrêt rafraîchissement nous permettra d'admirer les superbes
fresques en trompe l'oeil à Fonni, le plus haut village de Sardaigne et de nous mêler à la population
très présente pour une fois, principalement des anciens. Quelques uns d'entre nous ont la curiosité
de pénétrer dans une boutique d'un autre temps, tenue par une vieille dame (plus vieille que
quiconque d'entre nous, en apparence) qui y vend tout un tas d'objets hétéroclites. Annie prend desDSC05514
photos.
Aujourd'hui le paysage est plus agricole, nous croiserons plus de vaches, de moutons et de cochons sauvages, moitié sangliers en liberté, ainsi qu'un jeune et beau cheval égaré et apeuré.
Nous déjeunerons en ville, à Nuoro et nous prendrons une voie rapide, la première depuis notre arrivée, qui nous mènera à l'embarcadère. Nous passons une dernière soirée agréable en bonne
compagnie sur le Corsica Ferry et une nuit plus ou moins bonne, c'est selon.
Le lendemain matin nous nous quittons pour reprendre nos différentes routes de retour.


Arrivederci Christian et Nathalie,
Arrivederci tous ceux de notre groupe mené par Bernard et Carmen et fermé par Dominique et
Evelyne.
Arrivederci le groupe 1 et le groupe 3.
Marc et moi avons eu beaucoup de plaisir à vous rencontrer et à partager cette belle aventure. Notre
ami et beau-frère Arthur aussi qui venait pour la première fois.
Au plaisir de vous revoir.

Votre Avis

Limiter la vitesse maxi de nos motos à 180 km/h?
  • Votes: (0%)
  • Votes: (0%)
  • Votes: (0%)
  • Votes: (0%)
  • Votes: (0%)
Total des votes:
Premier vote:
Dernier vote: